Comment sera la saison estivale 2017?

Comme chaque début d’année les sentiments s’entremêlent et les angoisses font la chasse aux chiffres, qui à leur tour les calment ou non selon comment ils sont prélevés, lus et surtout interprétés.

Allons-nous y arriver cette année? Comment cela va-t-il se passer? Quel scénario devons-nous envisager?

Le début d’une saison est toujours propice à ces questionnements, et surtout à toutes les incertitudes qui flottent autour des réponses possibles.

L’esprit humain, toujours prompt à se faire du mal, va envisager les scénarios les plus catastrophiques dans le seul but de se représenter sa propre mort, un deuil qui (heureusement) n’aura quasiment jamais l’occasion d’être célébré.

La Franco Grasso Revenue Team (FGRT) a depuis longtemps pris la responsabilité d’être une référence pour la culture et le marché. C’est pourquoi nous avons le droit mais surtout le devoir de fournir ce qui selon nous sera le cadre de la prochaine saison estivale afin d’aider les hôteliers à s’orienter dans ce vaste océan d’hypothèses.

Nous suivons plus de 250 structures, qui nous fournissent déjà des informations de façon assez ponctuelle et les scénarios macro-économiques et politiques sont autant de morceaux qui viennent s’imbriquer dans une mosaïque pas encore parfaitement finie, mais dont on voit déjà les grandes lignes.

La demande touristique italienne se maintiendra, constante, dans les hôtels italiens durant les périodes stratégiques, en haute saison, saison de très forte occupation et pour les événements et les ponts.

Les prévisions sont favorables pour Pâques et la période canonique de juillet-août, que ce soit à la mer, à la montagne, près d’un lac ou dans tous les lieux à vocation touristique. Par ailleurs, le marché italien ne parviendra à s’affranchir de cette dépendance à la saisonnalité que lorsque les applications de Revenue Management seront transversales et diffuses et qu’elles détermineront les déplacements et les séjours en dehors des weekends et des périodes de haute saison, conditionnant ainsi la demande et les habitudes.

Comment intercepter au mieux la forte demande pendant ces périodes?

Du point de vue technique, cela signifie que les hôtels devront être aptes à surfer sur les vagues souvent capricieuses de la forte saisonnalité et donc être en mesure de vendre à des tarifs élevés (plus élevés que ce que l’on croit généralement) en essayant de maintenir un fort contingent de chambres à la vente tout près des dates de haute saison, en considérant un certain nombre de jours avant qu’une situation évolue, généralement entre 10 et 15 jours.

Nous savons tous désormais que l’offre et la demande en haute saison, à des prix élevés, mais de marché, convergent le jour J. Nous devrons prêter une grande attention également aux semaines de haute saison, qui présentent le fameux samedi / samedi à cheval sur la fin d’un mois et le début d’un autre (juillet/août ou août/septembre), périodes moins demandées.

Nous prévoyons un excellent mois d’août ainsi que de beaux ponts et si la variable météo, fondamentale pour les ponts et les jours fériés, est favorable (ce que l’on ne sait que 5 jours avant) les résultats seront très satisfaisants pour l’hôtelier. Le marché ne faisant pas de cadeaux aux angoisses des hôteliers, celui qui ne veut pas prendre de risque et préfère remplir son hôtel avec des réservations non remboursables et faites bien à l’avance pour ne pas s’exposer à des annulations en cas de mauvaise météo ou d’incertitudes de dernière minute, sera sévèrement puni. Le marché permet durant les périodes mentionnées de vendre à des prix élevés, mais seulement à ses conditions, à savoir sans aucune restriction et en étant capable d’intercepter la demande tout près des dates en question.

Les hôtels de montagne bénéficieront d’une bonne matérialisation pendant les mois d’été et aussi de bons revenus moyens en juillet août à condition de réussir à mettre en place une bonne action commerciale en amont, en juin, avec des tarifs attractifs pour servir d’élan surtout pour le mois d’août, qui peut devenir à la montagne un mois aussi important qu’à la mer. Dans ce cas, même les éventuels problèmes de météo passeront inaperçus et le chiffre d’affaires donnera toute satisfaction.

Les va-et-vient tarifaires entre différentes périodes ou encore d’un jour à l’autre peuvent avoir une grande amplitude pour garantir la meilleure occupation possible. Par conséquent, l’étude des tarifs doit d’abord s’aligner sur une sorte de saisonnalité hebdomadaire puis sur les jours pris individuellement et, pourquoi pas, sur les différents moments de la journée, en particulier pour les structures qui sont situées à proximité de grands axes routiers dans les zones touristiques (par exemple, les hôtels de l’axe Adriatique). Cela est possible surtout grâce à l’impact du smartphone sur le marché.

Dans un marché où la sérénité de l’hôtelier est confrontée à la demande de liberté totale de la part du voyagiste (le nouveau voyageur), le choix des allotements à accorder aux OTA d’une fois à l’autre et la politique d’annulation sont cruciaux. Cela est d’autant plus vrai s’il s’agit d’étrangers. Le cauchemar des annulations doit céder la place aux possibilités salvatrices du last minute.

La réputation de la marque deviendra une variable clé pour réussir à vendre à un prix moyen fort en haute saison. Les efforts pour y parvenir commencent par un bon rapport qualité prix en basse et moyenne saison, évidemment avec un bon service que, je vous le rappelle, il est important de respecter, en proposant un bon service petit-déjeuner et le wi-fi gratuit et … en état de marche.

Trump fait des États-Unis un lieu pas très attractif pour faire du tourisme ; en Grande-Bretagne le brexit se prépare. On finira par se rendre compte que le tourisme est le couperet qui s’abat sur tous les pays qui rendent la vie de ceux qui y vivent et / ou y voyagent moins agréable, plus compliquée, plus précaire et surtout moins libre.

Le tourisme sert de balance à l’éthique!

Les plus d’un milliard de personnes qui se déplacent chaque année au niveau international constituent une vague changeante et que l’on ne peut endiguer qui se déplace en fonction de certaines variables ; les pays au comportement vertueux et éthique verront leur tourisme augmenter au détriment des autres. Nous pensons que de nombreux européens préfèreront rester sur le continent et que de nombreux américains auront envie de se déplacer et se rendre en Europe (il suffit de penser aux mexicains…  à ce sujet, allez voir la fabuleuse vidéo d’Air Mexico). De plus, la frilosité à voyager dans les pays méditerranéens musulmans devrait être encore plus forte cette année compte tenu des problématiques non résolues dans l’affaire de Giulio Regeni, enlevé et tué en Égypte début 2016.

Nous augurons donc une très bonne saison estivale, à condition toutefois que les règles du marché et donc du Revenue Management, qui en est une émanation directe, soient respectées. Mois après mois, jour après jour, nous resterons connectés au marché pour être toujours plus une référence en qui vous pouvez tous vous fier. De votre côté, laissez votre fierté, parfois utile, mais le plus souvent nuisible, faire place à la volonté de changement.

Pour le reste soyez confiants et sereins, soyez “Revenue” et tout ira pour le mieux

Bonne chance à tous!

Nous serons heureux de vous rencontrer personnellement le 30 mars 2017 prochain à Menton, à l’Hôtel Royal Westminster, dans le cadre d’une journée de formation offerte où nous pourrons échanger avec vous, entrepreneurs et professionnels du secteur du tourisme. INSCRIVEZ-VOUS, LE NOMBRE DE PLACES EST LIMITÉ.

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